dimanche 30 mai 2010

Pour terminer !

A table maintenant ! Le guide nous présentait les Quinze Nits comme la bonne pioche du moment. Pépite du rapport qualité-prix-situation réunissant le bon, le beau et l'abordable. Et mettait en garde : s'attendre à faire la queue car pas de réservation.
On est arrivé suffisamment tôt -surtout Annie et moi ! et le maître d'hôtel nous a laissé le choix de notre table. Pas en bord de place pour ne pas être importunés par les passants mais juste derrière pour profiter du spectacle quand même ! Entre l'ombre des parasols et celle des arcades, il fait très bon ! Sangria pendant qu'on découvre la carte.
Tout fait envie... Salades de poulpes ou de calamars, gazpacho, charcuterie, thon, St Pierre, aubergines ou poivrons, patatas bravas... Le service, assuré par des Philippins, est discret mais néanmoins efficace et impeccable. Et pour terminer ? Crème catalane !
Ce dernier repas est à l'image de notre séjour. Un pur régal.
Il est temps maintenant de reprendre la voiture. Un détour par la colline de Montjuïc pour découvrir la ville sous un nouvel angle et c'est le retour...
Prochaine halte, La Joncquière. Mais là c'est une autre histoire !

Flâneries dominicales

On a rendu les clés de l'appartement de bonne heure et une grande matinée s'ouvre devant nous.
Première constatation , les barcelonais ne sont pas vraiment matinaux... Agitation et activité, niveau voisin de zéro...

On est tombé d'accord pour retourner flâner dans le Bario Gotico qu'on n'a vu qu'à la tombée du jour, en passant pas la Plaza Real. Là, surprise ! un monde fou ! elle est devenue le paradis des collectionneurs en tous genres : timbres, monnaies, billets tous plus exotiques les uns que les autres, capsules de bouchons de champagne et autres pâles imitations, pin's, cartes postales, reliques diverses et variées. Des fans aussi. Essentiellement de foot ! Tout sur le Barçà et les grands footballeurs... Zidane, Platini, Pelé, Cruyff. Bernard se fait brancher par un papé qui lui raconte sa guerre côté républicain...

Plus loin, plongée dans la vie dominicale du quartier qui s'éveille lentement... Beaucoup d'immeubles rénovés, d'autres dont les façades sont envahies par des banderoles "halte à la spéculation immobilière" ou "contre les expulsions"... Pékin, Le Cap, Paris, Marseille ou Barcelone, même combat !

La plupart des rideaux de fer sont encore fermés ce qui nous permet de découvrir les rues sous un angle insolite. Les tagueurs et autres artistes de rue se les sont appropriés et s'en sont servis comme support. Des choses sympathiques et amusantes !

Une petite halte "cafe solo " accompagné d'un petit quelque chose à grignoter. Pierre et Bernard décident de poursuivre vers le musée d'Histoire de la Ville, Annie et moi de continuer la balade dans le quartier. On convient de se retrouver à 13h devant les Quinze Nits, le restaurant de la Plaza Real , où il est fortement conseillé d'arriver de bonne heure pour ? faire la queue !

Au fil des rues, on va, essayer des robes et des chapeaux, des baskets aux couleurs absolument délirantes -non, on n'a pas craqué ! on n'a pas voulu avoir des crises cardiaques sur la conscience- visiter des galeries, acheter des tee-shirts pour nos garçons, faire une halte dans une épicerie-charcuterie, à moins que ce ne soit un bar?, et y faire provision de tapas divers et variés... poivrons farçis, filets d'anchois frais au vinaigre, poulpes et calamars.

Et c'est déjà l'heure de retrouver les zoms. Direction la Plaza Real.

samedi 29 mai 2010

Un peu de tout

Dans nos intentions de l'après midi, s'offrir un panoramique sur la ville depuis le haut du Mirador de Colom puis la fondation Miro dans le parc de Montjuïc.
Mais une petite promenade digestive s'impose... Retour vers le bas des Ramblas par la promenade le long du port. Souhaitons que la réhabilitation du quartier de la Joliette à Marseille soit aussi réussie !

Mirador de Colom donc... La colonne a été érigée au bout des Ramblas, près de la mer, à l'occasion de l'expo universelle de 1888 en hommage à la découverte de l'Amérique. Pour que les choses soient bien claires, Christophe Colomb, enfin sa statue, pointe le doigt vers... l'Amérique ? Et bien, non, vers la mer! çà valait le coup de monter, jolie vue d'ensemble sur la ville.

Après Gaudi et Picasso, au tour de Miro ! Le métro ne va pas jusqu'au parc de Montjuïc, mais le bus, si ! Il y a l'embarras du choix... le 129, le 31, le 59. Il faudra changer avant la place d'Espagne pour prendre le 61 qui nous laissera devant. Facile ! sauf que le 61 n'est jamais passé.... et pour cause, il ne circule pas le samedi.... et à pied, comme nous l'explique une dame à qui on n'a rien demandé, c'est loin, et çà monte. Tant pis...

Et maintenant ? Pierre et Bernard ont des envies de musée maritime, vieux bateaux, vieilles cartes, conquêtes des mers et de terres lointaines tout çà... Annie et moi, on serait plutôt shopping. Retour vers le port en bus pour eux, vers l'appartement en métro pour nous.

Une micro sieste et nous voilà reparties. Un petit tour au marché de la Bocqueria pour y acheter jambon serrano et autres charcuteries catalanes à rapporter, quelques magnets pour ma collec' et on a pourvu à l'essentiel ! Manque le touron mais on a une adresse... 9 calle de Curcurulla. H7 sur le plan. On s'oriente comme de vieilles habituées, calle del cardenal Casanas, calle de Pi et calle de Curcurulla ! Trop fortes ! Et là, au 9, il y a quoi ?? Un magasin de tee shirt ! Tant pis... on en trouvera bien ailleurs ! On se glisse dans la foule du samedi...

On retrouve Pierre et Bernard à l'appartement qui nous proposent de nous emmener dîner sur le port dans un restaurant qu'ils ont repéré. La proposition nous semble honnête et nous voilà repartis pour une grande balade le long des anciens docks. Douceur de l'air, soleil couchant, on profite ! Le restau ? On oublie... disons qu'ils sont tombés sous le charme de la jeune fille -belge- qui leur a très bien vendu le charme de la terrasse !
Deuxième journée, fin !! Bien remplie...

Saveurs et traditions

Ce matin, avec Annie on avait aussi une autre idée en tête. Dénicher la chocolaterie Xocoa. Des chocolateries, disent les zoms, il y en a partout. Pourquoi celle là ? Parce qu'on y trouve des tablettes dont les emballages -enfin leur photo ! nous ont tapé dans l'oeil. Et puis, on sera dans le quartier, on n'est pas à quelques pas de plus près, non ?

Un grand sourire et un gentil indigène se fait un plaisir de nous l'indiquer. La calle de la Vidrieria? Derrière l'église Santa Maria del Mar... C'est comme si on y était ! Sauf que, pas de chance, on n'arrive pas à la trouver... La rue dans un sens, dans l 'autre... Et personne ne semble la connaître, pas plus que la chocolaterie.... Une charmante vieille dame nous assure même que c'est quasi à l'autre bout de la ville et nous explique comment y aller au plus court... On est prêtes à laisser tomber, quand Pierre la repère sur un plan à un arrêt de bus... Demi tour... droite, gauche, et on y est ! Déception, elle est fer-mée ! Pourtant, il est midi largement passé... Un morceau de Pierre Perret s'échappe du restaurant d'à côté... bah, elle va arriver! nous assure le patron avec un accent savoyard assez prononcé.

Il est en train de faire sa mise en place, il est accueillant, la salle est agréable -genre vieux bistrot d'habitués-qui-sert-une cuisine-traditionnelle- avec des bouteilles de vin partout, du coup on regarde sa carte. Là, je ne raconte pas, c'est un autre voyage à soi tout seul.... cuisine traditionnelle -voire d'inspiration médiévale- catalane, produits bio de la région, vins aussi -de la région. Tout çà raconté, expliqué avec une vraie envie de partager. On en a l'eau à la bouche. Ensuite, un vrai festival de senteurs et de saveurs. Llavor dels Origens. Il y a un site internet.

En sortant, la chocolaterie est ouverte ! Razzia sur les plaquettes !

Le Ribera

Et pour ce matin ?
D'abord, un petit plan photos... Il y a un peu plus haut sur les Ramblas une boutique -Escriba-dont la façade nous a tapé dans l'oeil... Enseigne à l'ancienne en mosaïque dorée, et un extraordinaire décor moderniste : sculptures, vitraux.... les arts appliqués qui font la fête aux gourmands ! Parce qu'en plus, le guide dit que c'est une adresse incontournable ! C'est encore fermé mais ce que le personnel est en train d'installer dans la vitrine n'a pas l'air mal du tout... On se dit que voilà de quoi enrichir notre petit déjeuner de demain matin...

A côté, la Casa Beethoven. L'Adresse de Barcelone pour les partitions en tous genres! Façade vieillote, les étagères et les comptoirs à l'ancienne exhalent un doux parfum de résine... un vrai bonheur !

Direction un quartier que nous n'avons pas encore exploré : le Ribera. C'est étonnant comme en quelques rues, tout peut changer du tout au tout... On passe de l'agitation trépidante de la ville à la quiétude d'un vieux quartier avec ses commerces d'un autre temps... rempailleur de chaises, mercerie, luthier, verrier...Mais il devient "tendance". Galeries et autres salons de thé au look branché l'ont déjà investit...

Première étape le Palais de la Musique. Il a été construit au début du 20ème siècle et c'est un des chefs d'oeuvre du modernisme catalan et des arts déco de l'époque. Déception, une immense façade de verre -qui réfléchit surtout l'immeuble en face- le masque entièrement... Visites guidées obligatoires il y a écrit dans le guide. Pas de chance, celle qui démarre est en catalan. La suivante, en anglais- dans une heure. En français ? yapa... Mais vous pouvez accédez librement au hall, nous précise cependant la jeune fille dans un excellent français, c'est très joli. Joli ? ce n'est peut être pas le terme, mais saisissant. On sent que architecte et décorateurs s'en sont donné à coeur joie ! De la lumière partout, d'immenses vitraux, des coupoles, des motifs floraux colorés aux murs. Au centre, un café. Une pause s'impose !
Vous pouvez aussi admirer les autres façades depuis la rue, a t-elle ajouté. Céramiques, mosaïques, colonnes polychromes, ont en prend plein les yeux ! Entre l'étroitesse de la rue, les poubelles et les bus, pas facile cependant de prendre des photos...

Le musée Picasso maintenant. C'est le musée le plus visité de Barcelone, donc il y a ? du monde ! Il est installé dans une vieille demeure patricienne de la fin du Moyen-Age, inspirée de l'italie du Nord et la configuration des lieux -sur plusieurs batiments et différents étages- permet une circulation relativement fluide. Il rassemble surtout des oeuvres de jeunesse du peintre et de sa période bohème barcelonaise. Une salle -grande- est entièrement consacrée à ses différentes interprétations des Ménines de Vélazquez. Impressionnant. De même que les dessins qui ont servi à préparer Guernica.

vendredi 28 mai 2010

Le Bario Gotico

Nous voilà restaurés et -vaguement- reposés. L'après-midi tire à sa fin... Un plan pour ce début de soirée ? Première option, terrasse cool sur les Ramblas. Deuxième option, remonter jusqu'à la place de Catalogne en bus pour aller à la FNAC -et oui... acheter des cartes mémoires pour les appareils puis aviser. Troisième option, virée shopping divers et varié. Là, tout d'un coup, on sent les zoms moins enthousiastes... Bon, on est bonnes filles, d'accord pour la deuxième option puisque c'est en bus de porte à porte...
Sauf que... on n'a pas voulu descendre avant la place et que l'arrêt suivant est loin... très loin...

Une fois l'épisode FNAC réglé le plan nous montre qu'on est à deux pas du coeur historique de la ville. Ce serait dommage de passer à côté, non ? Direction la Plaçà Nova et le Bario Gotico !

Avant, il nous faut emprunter une artère, piétonne certes, mais où on a du mal à se frayer un chemin ! il ya tellement de monde qu'on se dirait un jour de début de soldes sur le boulevard Haussman ou rue St Fé... D'ailleurs se sont les mêmes boutiques...

Enfin la Plaçà Nova. Il y a quasi autant de monde mais au moins on est entre nous. Que des touristes ! La place donc. C'est ici qu'est née la ville antique, Barcino. La preuve, c'est écrit ! Les lettres sont sculptées sur les dalles et il y a des vestiges de la muraille !
Comme sur toute place historique qui se respecte en pays de tradition catholique, on y trouve ?... le palais épiscopal et la cathédrale ! Cathédrale dont la splendide façade gothique date, elle du ? 19ème... faut suivre...
Vous avez dit historique ? C'est dans ses fonds baptismaux qu'ont été baptisés les 6 premiers indiens ramenés d'Amérique par Christophe Colomb... Le cloître nous offre l'occasion de rassembler nos esprits après toutes ces émotions... Planté d'orangers, de magnolias et de palmiers, ce serait presque un havre de paix s'il n'était colonisé par 13 oies qui symbolisent l'âge d'Eulalie lors de son martyre... Histoire quand tu nous tiens !

Ensuite, nos pas -fatigués- nous conduisent place Saint Jaume, d'où le métro du même nom... Prononcer Jaouma... Et là, l'histoire contemporaine nous y attend de pied ferme. La mairie de Barcelone et le Palais du gouvernement de Catalogne s'y font face... On en frémit...

On décide de faire une pause avec la grande histoire et d'aller selon notre inspiration dans les ruelles du quartiers. Boutiques d'antiquaires et de brocanteurs y côtoient des galeries branchées, des commerces traditionnels des boutiques de créateurs... Charme surrané pour les uns, décor funky pour les autres.

L'air devient plus léger, la lumière plus douce... il est temps de penser aux tapas ! On tombe en arrêt devant une vitrine... Charcuterie ou restaurant ? Les deux ! On s'attable sans tarder. Une jeune fille décode pour nous les subtilités de la carte dans un français parfait. Et pour cause, elle est aixoise ! Notre choix se porte sur un assortiment de chacurteries catalanes et ibériques accompagné de fromages catalans. Accompagné d'une bonne bouteille bien évidemment ! et de pain frotté à la tomate...

Une journée bien remplie, non ?

La Sagrada Familia

Et maintenant, direction la Sagrada Familia, à la fois l'oeuvre de Gaudi la plus célèbre et le symbole de Barcelone. Qui n'a pas entendu parler de ce projet colossal, démesuré dont la première pierre a été posée au début des années 80... du 19ème siècle !

Comme le Sacré Coeur à Paris, c'est une église expiatoire. Les travaux avancent donc au gré des dons... Elle est aujourd'hui loin d'être terminée et leur poursuite est de plus en plus condamnée, car ils s'éloigneraient des plans initiaux et auraient surtout pour objectif d'attirer les touristes...
Sur ce plan là, c'est parfaitement réussi ! Sur la place devant, sur le parvis, il y en a partout !

Gaudi voulait construire une cathédrale du 20ème siècle en prenant modèle sur l'exubérance de la nature. Avec une bonne dose de symbolique religieuse quand même ! De gigantisme aussi... 5 nefs, des façades monumentales représentant la naissance, la vie, la mort et la résurrection du Christ. Des tours recouvertes de mosaïque symbolisant les 12 apôtres, les 4 évangélistes, la Vierge et le Christ... Aujourd'hui, seules les façades Est et Ouest - la Nativité et la Passion- et 4 tours ont été réalisées...

Attendez vous à visiter un vaste chantier, il y a écrit dans le guide... Là, la réalité est carrément sous estimée.... A l'intérieur, des engins de chantiers divers et variés : tractopelles, grues, bétonnières... partout des équipes d'ouvriers au travail marteaux piqueurs en main... des centaines de palettes de carrelage stockées un peu partout... des filets de protection... et évidemment, un bruit absolument infernal, totalement insupportable... Impossible d'entendre le moindre commentaire, même les deux mains plaquées sur le casque de l'audioguide... La symbolique des piliers, le concept même de la nef -aussi révolutionnaire soit il- on passe carrément à côté... on a juste la tête qui éclate... Sortir!

Un petit tour dans le musée où sont exposés des maquettes, des plans et de nombreux documents qui permettent de suivre dans le temps les différentes étapes de la construction. Pour s'assurer de la stabilité des éléments architecturaux sortis de son imagination en dépit de leur manque de verticalité, Gaudi avait même imaginé un ingénieux stratagème : reconstituer les éléments porteurs en forme et volume à l'aide de petits sacs de sable et vérifier leur aplomb dans un miroir...

Halte devant -au dessus en fait, elle est dans la crypte- de la tombe de Gaudi. Il est mort écrasé par un tramway après avoir passé près de 40 ans quasi reclu dans sa cathédrale... Misanthrope, j'ai lu quelque part...

Pour terminer, histoire de prendre de la hauteur ! les tours. Comme tout est bien organisé, ascenseur. Payant... Juste une mise en garde du monsieur qui prend les sous.. si on est cardiaque, anémié, insuffisant respiratoire, corpulent, si on a le vertige, mal aux genoux, c'est mieux de rester en bas ! Donc, je monte avec les zoms... Coup d'oeil imprenable depuis le passage suspendu sur les flèches... on dirait des fusées à claire-voie dont le sommet serait des queues de reptiles, avant d'éclater en croix garnies de fleurs ou de fruits... On nage en plein délire mais tout va bien... tout va bien ! On redescend par un escalier en colimaçon vraiment très étroit !

Et voilà !! On a tout vu ! Et maintenant ? Rentrer maison ! Parce qu'avec tout çà, on n'a rien mangé depuis ce matin... On est en Espagne, certes, mais pas abuser quand même ! Il est presque 5 heures...

La Pedrera

Petit intermède "métro" où on peut enfin... s'asseoir ! Mine de rien, on a beaucoup marché depuis ce matin !

On ressort à Diagonal sur l'avenue du même nom, en plein Eixample, the quartier moderniste. Boutiques de grands couturiers, joaillers ou maroquiniers, des nuées de Japonais, on a changé d'univers... après le calme, luxe et volupté !

La longueur de la file d'attente nous décourage d'y rentrer... On va se contenter de la façade en prenant une bière ! Là, pas de couleurs chatoyantes mais des lignes ondulantes de pierre qui tiennent plus de la sculpture que de l'architecture. Toutes les balustrades en fer forgé sont différentes. La maison semble flotter au dessus de la rue.
Mais on va en avoir un aperçu plus confidentiel... depuis la terrasse du magasin de Barcelone consacré au design de la maison ! vue imprenable sur le côté cour !

Casa Vicenç

Direction la Casa Vicenç, autre étape incontournable du parcours Gaudi.
C'est l'occasion de découvrir le quartier Gràcia, aux airs de vieux village... On rejoint même la ville par un escalator... le sens s'inverse-t-il le soir pour permettre aux habitants du quartier de remonter sans peine chez eux , comme à Hong-Kong ? Mystère...

On découvre la casa Vicenz, dans une rue tranquille de ce quartier résidentiel. C'est une des premières réalisations de Gaudi et évidemment elle tranche quelque peu sur les celles qui l'entourent ! Façades colorées et fantaisistes, on a l'impression que Gaudi s'est amusé à mélanger les styles -pour un résultat arabo-médiéval ? , à jouer avec les volumes géométriques et la perspective.

Elle ne se visite pas -c'est une résidence privée- mais elle vaut le coup d'oeil !

Le parc Güell

Pour cette première journée, en guise d'entrée en matière, et sur les conseils d'Almo, le parc Güell. Comme çà , vous aurez une vue d'ensemble de la ville et puis çà monte bien pour y aller depuis le métro, vous aurez moins chaud ! il a dit Alain. Et surtout, le matin, la lumière est ? mei-lleure ! çà, il l'a pas dit, mais il aurait pu...
Nous, on s'est dit aussi, que le matin, il y aurait moins de monde.

Comme l'appartement a été judicieusement choisi, il est non seulement à deux pas des Ramblas mais aussi de plusieurs stations de métro ou arrêts de bus. On s'engouffre à Liceu pour ressortir cinq stations plus loin. A peine le temps de regarder le plan qu'une dame qui a deviné -on se demande comment- qu'on va au parc, s'approche et nous indique, gentiment certes mais en espagnol, à moins que ce soit en catalan ! par où passer. Pas sûr qu'on ait tout bien compris mais pas grave, il y a des panneaux...

Dix minutes de marche, une petite grimpette et nous y voilà !
Gaudi voulut créer sur cette colline désertique une cité-jardin, contrepoint de l'industrialisation croissante de la ville, en y laissant libre cours à sa créativité. Son commanditaire, Eusebi Güell, se préoccupait lui, de réformes sociales et de phalanstères. Le quartier devait être loti de 60 parcelles. Le projet resta inachevé, car les parcelles ne se vendaient pas aussi bien que prévu et Güell craignit d'y engloutir sa fortune.
De part et d'autre de l'entrée, les 2 pavillons, bardés de champignons hallucinogènes, font penser à des maisons en pain d'épices... De quoi se demander on est... Palais idéal du facteur Cheval ? Maison des 7 nains ?
En face, un imposant escalier en mosaïque de céramique et de verre . On y croise la gardienne des lieux, une salamandre aux écailles multicolores.
Plus haut, la salle des 100 colonnes. Plutôt que d'aplanir les irrégularités du terrain , Gaudi y a soumis son architecture. Piliers de soutènement obliques et perte de repères, la tête tourne un peu...
On débouche enfin sur la place ! du Théâtre grec ou Théâtre de la nature. Belvédère sur la ville, elle est bordée du célébrissime banc ondulant au décor de débris de céramique dans la tradition des azulejos. Les "sièges"sont extrêmement confortables et pour cause ! Ils ont été modelés sur des corps humains ! Malgré l'heure encore matinale, elle est déjà envahie par tout ce qu'une ville touristique peut compter comme marchands du temple... prêts malgré tout à déguerpir à la moindre alerte.
Au fil de notre balade, les rencontres se multiplient... fontaines envahies d'animaux étranges, scultures défiant les lois de l'équilibre, labyrinthes de végétation luxuriante, grottes, arbres en pierre... L' impression d'avancer dans un monde enchanté avec au loin, bien plus loin, la ville... vers laquelle on va redescendre.

Gaudi et les Güell

Gaudi est l'architecte indissociable de Barcelone. On le retrouve dans nombre d'étapes incontournables : le parc Güell, la Sagrada Familia, la casa Vicenz, des lampadaires un peu partout...
Farouche nationaliste, misanthrope et dévôt, il a profité de la prospérité et de l'expansion urbaine de la fin du 19ème siècle, soutenues par une bourgeoisie éclairée et fortunée. Son commanditaire principal fut la famille Güell qui s'était enrichie dans les colonies espagnoles.

jeudi 27 mai 2010

Barcelone : première !

On décide de ne rien décider pour cette première découverte de Barcelone et d'aller au gré de notre fantaisie, de nos coups de coeur, là où nos pas nous porteront.

On remonte notre Casa Nova de la Rambla sur une cinquantaine de mètres et nous voilà sur les Ramblas. Le rambla deis Caputxins, pour être précise. Parce qu'en fait, les Ramblas, c'est -depuis la place de Catalogne jusqu'à la place Colon avec sa statue de Christophe Colomb, le rambla de Canaletes, plus le rambla del Estudies, plus le rambla de Sant Josep, plus celui dei Caputxins, plus, enfin, le rambla Santa Monica. Chacun avec son animation spécifique.

A droite? A gauche ? A gauche, ils s'étirent à perte de vue, à droite, au delà des platanes, on aperçoit la mer et le port.

Droite. L'animation est impressionnante. Artistes de rue, mimes, artisans, caricaturistes ou peintres disputent l'attention des passants aux beaux parleurs qui essaient, eux, de les attirer sur leur terrasse... Et dire qu'on n'est qu'en milieu d'après midi d'un jour de semaine ordinaire !

Nous voilà maintenant sur le rambla de Mar, immense môle qui avance sur la mer. Au bout, un centre commercial et l'aquarium. Plus loin, le plus gros yacht que j'ai jamais vu, le Pelorus. Renseignements pris, il appartient à un russe, 15ème fortune mondiale et propriétaire du club de Chelsea. 115 mètres quand même... Plus loin encore, dans d'anciens docks, baignés par le soleil couchant, le musée de la Ville et des terrasses partout...

Retour au point de départ : le bas des Ramblas. Un peu plus loin, sur la droite, on découvre la Plaçà Reial . Arcades du 17 ème, passages couverts, boutiques au charme surrané, cafés, restaurants, lampadaires par Gaudi him self, on en prend plein les yeux. Une petite pause ? Une petite pause !
Requinqués, on reprend notre programme "découverte". Théâtre du Liceu et sa façade baroque, puis un petit tour dans le marché de la Boqueria. Là, la vue, l'odorat, l'ouïe, voire le toucher et le goût, chacun en prend pour son compte ! Ma-gi-que ! Des étals de fruits et légumes aux couleurs chatoyantes, de confiseries, de poissons avec pousse-pieds et couteaux, de charcuterie et de fromage. Et que des beaux produits malgré l'heure avancée ! On reprend notre remontée des ramblas. Le marché aux fleurs, puis celui aux oiseaux et on arrive sur la place de Catalogne. Là, on change de registre... Banques, grandes enseignes nous incitent à rebrousser chemin.

Plutôt que de redescendre les Ramblas et d'y affronter le bruit et la foule, on s'engage quelques rues plus loin. Tout de suite, c'est une tout autre ambiance... rues étroites et faiblement éclairées, façades vétustes... bienvenue dans le Raval ! De surcroît, les quelques lignes de notre guide sont claires... jadis domaine des travestis, des prostituées, des maquereaux à moustache cirée et des commerces interlopes... Mais pas de panique, depuis quelques années, des institutions culturelles, des boutiques branchées et des restaurants lui donnent un lustre nouveau... N'ayez pas peur de vous y perdre ! Booonnn... De fait, tout y est bien tranquille, et on va se poser sur une terrasse, à l'arrière du marché de la Boqueria, pour partager nos premiers tapas.

Puis ? dodo... demain on a rendez-vous de bonne heure avec Gaudi !

Barcelone, nous voilà !

Avec l'aide de la gentille dame du GPS, on se retrouve rapidement et presque sans encombres en plein coeur de Barcelone. Sur les Ramblas, à deux pas de "notre" appartement. Mais pas de chance, du côté pair. Nous, c'est au 25 qu'on doit récupérer nos clés.

Bah, on va faire demi tour au prochain carrefour... sauf qu'il n'y a pas de carrefour. Des passages ont bien l'air prévus entre les deux côtés de circulation, mais aucune voiture ne s'y engage.... et au milieu, c'est noir de monde... On le fait ? On le fait pas ? On le fait ! à gauche toute ! A voir l'air ahuri des promeneurs et les signes sans équivoque aucune des conducteurs, la manoeuvre ne doit pas être des plus courantes.... toutes petites, on se fait nous à l'arrière... Bon, nous voilà au moins dans le bon sens !

Stationner maintenant. çà non plus, çà n'a pas l'air prévu... On s'arrange avec les autorités et avec Annie nous voilà parties vers le 25 et la pension Picasso où nos clés nous attendent... 31, 29, 27, 25 ! sauf, qu'au 25 c'est pas une pension mais un magasin de regalos tenu par des Pakistanais... Flottement... Ces barcelonais typiques s'empressent de nous proposer leur aide tout en essayant de la monayer... 5€ ! Faut peut être pas exagérer... La bonne nouvelle, c'est qu'il y a bien une pension Picasso au 25 mais... en étage !

On récupère nos clés. L'appartement étant à deux pas, on décide d'y aller en reconnaissance. Là pas de surprise, tout est bien conforme : 2ème étage, spacieux, propre, 2 chambres, un grand séjour, une cuisine équipée. Un parking juste en face.

Reste juste à s'installer avant de partir à l'aventure ! C'est pas magistralement organisé çà ?

C'est parti !

Tout le monde à l'heure ! Nous pour nous lever, Annie et Bernard pour arriver à la maison. Un petit café et à 7h30 tapantes, on démarre.

3 heures et quelques plus tard, frontière. La halte à La Jonquière ce sera pour le retour. On décide de quitter l'autoroute et de rejoindre Barcelone par la Côte... Déception, la loi littoral ne semble pas être la même de ce côté des Pyrénées ! Il y a bien une route "côtière", mais outre qu'elle est bordée de jolis immeubles qui ont l'air de dater des années 70, entre elle et la plage, une voie ferrée in-fran-chi-ssa-ble. Pas de pont, pas de passage souterrain... Nada !
On roule, on roule... enfin, une route sur la droite nous indique un port. Donc, droite, boucle et on débouche de l'autre côté !
Evidemment, compte tenu de l'heure extrêmement matinale, à peine midi, pas question de déjeuner ! On trouve difficilement un bar ouvert pour y boire une bière... Et un verre pour ma collec', un !
Le port est immense -voiliers, vedettes petites et grosses -voire même très grosses- à perte de vue. Il faut dire que la Costa Brava n'est pas loin. Mais ici comme dans les ports de la Côte d'Azur, beaucoup sont à vendre...
Tapas y cafe solo pour tout le monde, et c'est reparti !

mercredi 26 mai 2010

J moins 1 !

Aujourd'hui, la question principale est : quelle météo ? Pluie pas pluie ? Vent ? Soleil ? La météo nous promet un peu de tout...
Avec Annie, nous, on est prêtes ! On a paramétré le GPS, on s'est réparti les "courses"... juste pour le ptidéj ! sinon, qu'on se le dise- ce sera terrasse y tapas !

samedi 22 mai 2010

Introduction au voyage

Tout est dans le titre !
Pourquoi celui là ? Parce que dans la même collection, on avait trouvé celui sur Madrid bien fait, adapté à une découverte à pied de la ville. Pas de bla-bla.
Quelques pages d'informations pratiques. Des propositions de balades par quartiers, avec leurs sites incontournables, accompagnées à chaque fois d'un mini plan et des informations indispensables. Des idées de shopping.
L'e-ssen-tiel !!

dimanche 2 mai 2010

et si on allait à Barcelone ?

Si on allait à Barcelone pour l'Ascension/ la Pentecôte/ le 14 Juillet/la Toussaint ?? Des années qu'on en parle... qu'on y pense... et que, pour plein de raisons, çà s'est toujours arrêté là !
Et puis, le week-end dernier, Annie a dit "et si on s'organisait une virée à Barcelone avant l'été tous les 4 ?" et c'était parti !
L'hébergement d'abord et surtout. Réserver des chambres d'hôtel, louer un appartement ? On tombe vite d'accord pour trouver la seconde solution nettement plus sympathique. Un petit tour sur Internet et deux clics, plus loin, nous voilà locataires d'un appartement à 2 pas des Ramblas.
Plus qu'à attendre la fin Mai maintenant !